Le portrait d’un adhérent : Thomas PASCAL

Nom et Prénom : PASCAL Thomas.

Nom de l’entreprise : SARL Rivières Evasion, créée il y a 13 ans, compte aujourd’hui 11 moniteurs d’eau vive, 2 secrétaires et 2 chauffeurs.

Implantation de l’activité : Vallée de Serre-Chevalier dans les Hautes-Alpes.

Quelles sont les types d’activités proposées ?

Nous proposons dans le cadre de Rivières Evasion toutes les activités d’eau vive comme le rafting, le canoë kayak, l’air boat, la nage eau vive, le canoë gonflable.

Quels sont les atouts de ton entreprise ?

  • Nous exerçons sur un site remarquable où coexistent toutes les difficultés de rivière ; cela nous permet de faire des produits adaptés aux enfants mais aussi des produits destinés aux sportifs aguerris en haute rivière.
  • Nous nous trouvons dans un département où la 1° activité économique est le tourisme, et où les activités sportives de pleine nature sont reines.
  • Notre équipe est dynamique, passionnée et motivée.
  • Nous travaillons avec un réseau de partenaires fidèles et diversifiés. En effet, nous touchons plusieurs zones géographiques mais aussi plusieurs métiers connexes à notre secteur d’activité comme les centre d’hébergement, les institutionnels, les collectivités territoriales, les centre de loisirs mais aussi les écoles avec de l’encadrement de séjours sportifs.
  • Malgré sa saisonnalité, notre activité professionnelle s’étend sur une période assez large qui va de fin avril à fin septembre ; et ceci grâce à la diversité des milieux naturels qui nous entourent, grâce aux conditions de pratiques et surtout grâce au dynamisme commercial de notre équipe.
  • Tous mes salariés sont polyvalents et pluri-actifs. Pour la plupart, ils travaillent hors saison sur le milieu enneigé, même les secrétaires et les chauffeurs.

Quelles difficultés principales rencontre ton entreprise ?

  • La non-reconnaissance de nos activités et de notre importance économique de part les décideurs.
  • La difficulté de mettre les activités en adéquation avec Dame Nature (problème de météo, de débit, de modification de rivière suite à une crue).
  • La tendance du mode de consommation : la clientèle veut du "prêt à consommer", de la sensation plus que du plaisir, sans prendre le temps d’évoluer d’un point de vue technique au mépris du milieu, de leur niveau et donc des risques.
  • L’hyper fréquentation du mois d’août et la difficulté à organiser des activités à d’autres mois d’ouverture sont des contraintes très fortes. De plus, il n’y a pas le même tourisme en août qu’en juillet.

Quelle est la première fois que tu as fait du kayak ?

Au début des années 80.

Est-ce que cela a été le déclencheur pour en faire ton métier ?

On peut dire que oui. Ici, nous avons l’avantage de par la richesse de notre site que beaucoup d’activités sportives différentes sont offertes aux enfants alors soit tu en fais ton métier, soit tu t’exiles et tu vas étudier ailleurs. C’était un choix réfléchi que de rester ici !

Quelle formation as-tu suivie ?

Au départ, je suis autodidacte, et ensuite j’ai passé une BEES 2° en canoë kayak puis des qualifications nage en eau vive, raft et kayak. mais je suis aussi éducateur sportif en ski alpin et nordique.

Alors que fais-tu hors saison ?

Tout au long de l’année, je suis formateur spécialisé pour la haute rivière et la sécurité pour la DDJS des Hautes-Alpes au sein du CRFCK de Largentière.
D’avril à septembre, je me concentre sur les activités proposées par la structure dont je suis gérant SARL Rivières Evasion.
A l’automne, je suis bûcheron et en hiver, je suis moniteur de ski.

Qu’est ce qui t’a amené à t’investir dans le syndicat ?

Je suis rentré dans le syndicat par amitié avec ses créateurs, avec qui je partage les idées, les valeurs, et j’ai toujours eu plaisir à échanger avec eux sur les difficultés que nous rencontrons mais aussi sur les bons moments que nous apporte la pratique de notre métier.

Qu’est ce qui t’a amené à devenir Président du SNGP CKDA ?

Encore une fois les relations d’amitié avec ceux qui œuvraient dans le syndicat. De plus, les difficultés rencontrées par le syndicat ces dernières années avaient "usé" ses membres actifs et ceci m’a interpellé. Je ne voulais pas que s’essouffle cette dynamique qui les animait depuis tant d’années et j’ai voulu m’investir aussi, relever le challenge et voir si je pouvais donner un nouvel élan au syndicat.

Quels sont, d’après toi, les points faibles ou les difficultés rencontrées par le SNGP ?

  • La plus grande difficulté est de se retrouver entre membres du syndicat pour échanger sur tous les sujets qui nous motivent. Ceci est dû à nos métiers pluri-actifs, au rythme soutenu de nos saisons mais aussi à notre éloignement géographique les uns des autres.
  • Des chantiers colossaux sont en cours et demandent un investissement en temps conséquent (nous pouvons citer par exemple les dossiers canyon, la rando aqua, les projets d’arrêtés de biotope, les réformes des diplômes, les relations avec les autorités de tutelles.).

Quelles sont les priorités à défendre au niveau du SNGP ?

  • Il faut asseoir notre reconnaissance.
  • Il faut valoriser notre avis d’expert sur : l’utilisation de notre milieu d’exercice ; le cadre réglementaire qui régit notre métier et la pratique de notre métier.
  • Il faut valoriser les échanges conviviaux entre professionnels du même secteur.
  • Etre force de proposition de manière réfléchie par rapport à notre métier.

On peut constater qu’un développement réel du SNGP est amorcé, continuons !
Oeuvrons pour donner un avenir à notre métier, pour nous et pour les nouveaux entrants !

Je peux conclure en soulignant tout le plaisir que j’ai à pratiquer les activités professionnelles ou non sur la rivière.